La réalité rattrape une nouvelle fois les dirigeants internationaux dans leur course aux promesses. En partie invisibilisé par la crise du Covid-19, le changement climatique a bien continué son bouleversement des équilibres naturels. L’Organisation météorologique mondiale a ainsi annoncé lundi que la planète avait passé le pallier d’1,2°C d’augmentation des températures moyennes (par rapport à l’ère préindustrielle), rapprochant un peu plus l’humanité du couperet des +1,5°C fixé par l’accord de Paris à partir des projections scientifiques.
Les concentrations de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone comme méthane) ont aussi continué à augmenter malgré le ralentissement de l’économie mondiale. La situation a été particulièrement grave en Europe, où l’année 2020 a été la plus chaude jamais enregistrée, avec un hiver au mercure supérieur de +3,4°C à la moyenne, d’après le rapport annuel de Copernicus publié ce jeudi.
Le temps politique peine à suivre. Pour en parler, le président américain Joe Biden organise, à l’occasion de la Journée de la Terre, un sommet virtuel sur le climat ce jeudi et vendredi, en parallèle de l’agenda officiel des négociations de l’ONU. 40 chefs d’Etat ont été invités à cet événement qu’avait annoncé le démocrate fin janvier, après avoir réintégré son pays dans l’accord de Paris. Biden a brassé large dans ses invités, n’hésitant