Les premiers résultats de l’étude britannique PERFORM établissent que la diffusion d’aérosols susceptibles de transmettre le coronavirus ne dépend pas tant du mode d’émission – chant ou parole – que du volume sonore.
Alors que les arts de la scène sont gravement touchés par les annulations et les mesures sanitaires très contraignantes consécutives à la pandémie de Covid-19, le chant fait l’objet d’une méfiance toute particulière. Plus encore que les instruments à vent, il est soupçonné d’être un vecteur privilégié de transmission du virus, par l’émission de grandes quantités d’aérosols. Il s’agit de minuscules particules solides ou liquides éjectées par le corps, qui restent en suspension dans l’air et retombent sur les surfaces. Elles peuvent contenir le virus et contribuer ainsi à le propager.
Pour en avoir le cœur net, un nouveau projet de recherche britannique, baptisé PERFORM, a examiné pour la première fois les quantités d’aérosols et de gouttelettes (jusqu’à 20 µm de diamètre) générées par un groupe de 25 professionnels des arts de la scène (théâtre, opéra, gospel, jazz et pop), de genres, âges, ethnies et origines différents. Dans le cadre de l’expérience, ils se sont livrés à une série de tests incluant la simple respiration, la toux, la parole et le chant. Il s’agissait notamment de chanter "Joyeux anniversaire" à des hauteurs et des volumes différents, dans une salle d’opération exempte d’autres aérosols.