La bronchiolite : questions/réponses en direction des parents

Vous vous posez des questions sur la bronchiolite : Quels sont les symptômes ? Comment la traiter ? Comment réagir si mon enfant est malade ?

Vous trouverez ci-dessous un questions/réponses élaboré en lien avec le Conseil national de pédiatrie et le Collège de médecine générale destiné à vous aider dans cette tâche.

La bronchiolite est une infection respiratoire d’origine virale (due au VRS ou virus respiratoire syncitial). Elle se caractérise par un épisode de gêne respiratoire dont les signes sont une toux ainsi qu’une respiration rapide et sifflante. Elle peut toucher toute l’année les nourrissons de moins de deux ans mais est plus fréquente en hiver. Il s’agit d’une maladie fréquente et le plus souvent bénigne . Cependant, les très jeunes enfants, en particulier âgés de moins de deux mois, peuvent présenter des formes plus graves pouvant nécessiter une hospitalisation.

Les bronchiolites sont toujours d’origine virale et le Virus Respiratoire Syncytial (VRS) en est la cause principale.

La bronchiolite est une maladie très contagieuse.

Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du virus respiratoire syncytial n’ont habituellement aucun signe ou ont un simple rhume. Ainsi, beaucoup de personnes transportent le virus et sont contagieuses sans le savoir. Le virus se transmet facilement d’une personne à une autre par la salive, la toux et les éternuements.

Le virus peut rester sur les mains et les objets comme sur les jouets, les tétines, les “doudous”

Les jeunes parents peuvent limiter efficacement le risque d’infection virale en appliquant quelques mesures durant les premiers mois de la vie et ce dès la sortie de la maternité :

  • Limiter les visites au cercle des adultes très proches et non malades, pas de bisous ni passage de bras en bras, pas de visite par des jeunes enfants avant l’âge de 3 mois ;
  • Les réunions de familles et la fréquentation de lieux publics comme les supermarchés, les restaurants et les transports en commun doivent être différées à un âge où l’infection virale sera mieux tolérée (après 3 mois) ;
  • Se laver les mains (avec du savon ou une solution hydroalcoolique) avant et après contact avec le bébé ;
  • Laver régulièrement les jouets, tétines et doudous ;
  • Ne pas partager biberons, tétines et couverts non lavés ;
  • Aérer régulièrement l’ensemble du logement ;
  • Ne pas fumer dans le logement où vivent des bébés et des enfants ;
  • Porter soi-même un masque en cas de rhume, de toux ou de fièvre ;
  • Si le reste de la fratrie présente des symptômes d’infection virale, les tenir à l’écart du bébé à la phase aiguë de l’infection
  • Eviter l’entrée en collectivité avant 3 mois, ne pas confier son enfant en collectivité les jours où il présente des symptômes d’infection virale ;
  • Prévoir ses premières vaccinations sans retard afin qu’il soit protégé au plus vite (même s’il n’existe pas de vaccin contre le Virus Respiratoire Syncytial) ;
  • Être soi-même à jour de ses vaccinations contre la coqueluche, se faire vacciner contre la grippe (idéalement pendant la grossesse en saison épidémique).

Des médicaments sont également disponibles pour prévenir les bronchiolites à Virus Respiratoire Syncytial. Si votre enfant a moins d’un an, parlez-en avec votre médecin.

Mon enfant a la bronchiolite, que faire ?

L’immense majorité des bronchiolites est bénigne et guérit spontanément en quelques jours. Il n’existe pas de traitement anti-virus spécifique. De même, l’infection étant virale, les antibiotiques sont inutiles.

Une bronchiolite ne nécessitant pas forcément une hospitalisation, les parents sont invités à consulter en priorité leur médecin traitant. Ce dernier leur donnera des consignes de soin (alimentation, hydratation, nettoyage et désencombrement régulier du nez de l’enfant, en particulier pour les enfants de moins de 6 mois qui ne sont pas encore en mesure de respirer par la bouche).

Les symptômes peuvent s’aggraver pendant les premiers jours, puis s’améliorer progressivement. Le médecin traitant pourra également expliquer aux parents comment surveiller l’évolution des symptômes de leur enfant, pour dépister une aggravation éventuelle justifiant une nouvelle consultation ou une prise en charge hospitalière.

Les symptômes peuvent s’aggraver pendant les premiers jours, puis s’améliorent progressivement. La toux persiste habituellement 8 ou 10 jours et parfois même pendant plusieurs semaines.

Les antibiotiques ne servent à rien dans cette indication. En dehors de surinfections prouvées (otites, pneumonie), les antibiotiques ne modifient pas l’évolution des bronchiolites, mais peuvent induire au contraire de nombreux d’effets indésirables.

Comme souvent en matière d’infection virale, le traitement consiste à soulager l’enfant en attendant la guérison spontanée de l’infection.

Il est donc essentiel de pratiquer des gestes simples durant toute la durée des symptômes de bronchiolite de votre enfant.

 Garder le nez dégagé par des désobstructions régulières selon la méthode expliquée par la HAS

 Fractionner les repas (proposer plus souvent mais en petites quantités). La toux peut provoquer des vomissements après un biberon mais épaissir le lait n’est pas efficace, il faut plutôt réduire le volume des biberons.

L’hospitalisation est très rarement nécessaire, toutefois :

Si votre enfant est gêné pour respirer ou s’il a des difficultés pour manger ou téter, consultez rapidement votre médecin habituel.

Il examinera votre enfant à la recherche de signes de gravité et prescrira les soins nécessaires.

Si l’enfant se trouve dans un des cas suivants, une hospitalisation peut être nécessaire.

 Il est âgé de moins de six semaines.
 Il s’agit d’un ancien prématuré âgé de moins de trois mois.
 Il a déjà une maladie respiratoire ou cardiaque identifiée.
 Il boit moins de la moitié de ses biberons à trois repas consécutifs.
 Il vomit systématiquement.
 Il dort en permanence, ou au contraire, pleure de manière inhabituelle et ne peut s’endormir.

Toutefois avant de se rendre aux urgences il est recommandé d’appeler le 15 qui vous indiquera la prise en charge la plus adaptée.

Dans certaines situations très spécifiques, une kinésithérapie respiratoire peut être prescrite par le médecin.