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Santé

Covid-19 : très contagieux, le variant anglais ne serait pas plus virulent

Une semaine après l’alarme causée par la nouvelle souche anglaise du coronavirus, nous commençons à avoir des pistes sur sa virulence. Sa haute contagiosité est confirmée, mais elle ne causerait pas davantage de formes graves.

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Un panneau d'information sur le niveau d'alerte au coronavirus dans une rue de Newcastle-upon-Tyne, le 19 décembre 2020 au Royaume-Uni

Malgré sa virulence "normale", le variant anglais du coronavirus doit être pris très au sérieux à cause de sa haute contagiosité.

AFP - Oli SCARFF

Bonne nouvelle ! Après une longue semaine d’incertitude, le nouveau variant du coronavirus SARS-CoV-2 commence à dévoiler ses secrets. Repéré d’abord en Angleterre puis dans plusieurs pays européens (dont la France), ce variant semble bien plus contagieux que la version "traditionnelle" du virus, notamment chez les mineurs. Mais pour le moment nous ne savions rien sur sa virulence, c’est-à-dire sur sa capacité à entraîner des formes graves de la maladie Covid-19. Un début de réponse a été publié le 28 décembre 2020 par l’Institut anglais de santé publique PHE (pour "Public Health England"). Selon leur étude, réalisée avec l’Imperial College de Londres, les universités de Birmingham et Édimbourg, et l’institut Wellcome Sanger, ce variant ne causerait pas davantage d’hospitalisations ni de décès pour le même nombre de personnes infectées que la souche "traditionnelle".

Pas plus virulent que les autres souches du coronavirus

Pour cette étude, les chercheurs ont comparé 1.769 personnes infectées par ce nouveau variant avec 1.769 infectées par la souche "sauvage" (ou "traditionnelle") du virus, sélectionnés pour être tout à fait comparables à ceux avec cette nouvelle souche : même âge (35-36 ans en moyenne), même proportion de femmes (51,4%) et venant des mêmes régions. Le nombre de personnes hospitalisées dans les deux groupes était similaire : un peu plus bas pour le variant (0,9 % des cas contre 1,5%), mais cette différence n’était pas statistiquement significative. La mortalité à 28 jours était similaire aussi : 0,89 % pour le variant contre 0,73 %, pas de différence statistiquement significative non plus. Du même que pour les taux de réinfection (un test positif plus de 90 jours après la première infection) : 2 cas pour le variant contre 3 pour la souche sauvage.

Mais bien plus contagieux

Trois études avaient déjà montré que ce variant est environ 50 % plus contagieux que la souche "normale". Ce résultat est confirmé par l’étude du PHE : les personnes infectées avaient une plus grande probabilité de faire partie d’un cluster (63,5 % contre 56%) et les cas contacts des patients avec le variant étaient plus souvent infectés à leur tour (15,1 % contre 9,8%). C’est-à-dire que même si ce variant n’est pas plus virulent, il est bien plus efficace pour infecter des nouveaux hôtes, accélérant la propagation du virus, ce qui mécaniquement entraînera une augmentation des hospitalisations et des décès. De quoi prendre très au sérieux cette nouvelle souche, malgré la bonne nouvelle sur sa virulence.

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