La Suisse est menacée d’exclusion du programme de recherche Horizon Europe de l’Union européenne (UE) pour les projets de recherche spatiale et quantique. Elle ferait les frais d’un changement de stratégie de la part de l’UE, qui souhaite développer à l’avenir des technologies clés de manière indépendante.
Jusqu’à présent, les pays associés au programme de recherche de l’UE pouvaient participer aux projets «Espace» et «Quantum». Un document de travail de la Commission européenne publié récemment sur sciencebusiness.net pourrait changer la donne.
La Commission européenne estime que son industrie «doit améliorer sa résilience et sa flexibilité». L’UE doit donc devenir technologiquement «plus indépendante des pays tiers».
Une mauvaise nouvelle pour les chercheurs
Le changement de stratégie ne ferait pas les affaires des chercheurs suisses. Ce serait une grande perte non seulement pour la Suisse, mais également pour l’UE, a indiqué à Keystone-ATS le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).
L’argent est important, bien sûr, mais ce n’est en aucun cas la chose la plus importante, ajoute Klaus Ensslin, professeur de physique du solide à l’ETH Zurich. Tenir un rôle important permet d’être ensuite pris au sérieux. «Pour cela, il faut être membre à part entière», considère M. Ensslin.
Lueur d’espoir
Tout n’est cependant pas joué pour les scientifiques suisses: les Etats membres de l’UE devraient discuter du changement de stratégie vendredi. Certains pays, comme l’Irlande, la Finlande et les Pays-Bas, ne sont pas convaincus.
Par Barbara Stäbler, Keystone-ATS