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En 2017, Emmanuel Macron a été élu pour moderniser la France et relancer l'Union européenne, sur fond de diminution du risque économique et politique dans les démocraties. L'élection présidentielle de 2022 s'inscrit dans un contexte radicalement différent. Le quinquennat qui s'achève a été télescopé par les crises, avec l'enchaînement du mouvement des Gilets jaunes, de l'épidémie de Covid puis de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Les chocs ont changé de nature : ils ne relèvent plus de l'accident mais deviennent un régime permanent. La prochaine mandature est d'ores et déjà placée sous le signe des ruptures et des secousses, puisqu'elle cumulera la persistance du Covid sous une forme endémique, le risque de stagflation, le basculement des secteurs de l'énergie et de l'alimentation d...
A propos des virus, si au cours des âges on avait privé de liberté toutes les personnes saines et en bonne santé dès l'apparition d'un virus comme l'a fait la macronie, nous serions retournés à l'âge de pierre et la vie dans les grottes. La Chine démontre actuellement que cette option est suicidaire.
Leçon Covid à retenir : nous devrions continuer à intégrer avec sagesse les agents pathogènes dans nos écosystèmes en tant qu'associés infatigables dans l'entreprise de survie de l'humanité.
Les véritables dangers pour la santé consistent à avoir peur, se cacher, contraindre tout le monde à l'isolement, stigmatiser les malades sans distinction et tenter vainement de détruire tous les agents pathogènes avant qu'ils ne nous atteignent/
Pour la crise énergétique, de toute évidence la macronie n'y comprend absolument rien, avec ses éoliennes, ses voitures électriques etc.
Pour l'assistanat et le clientélisme électoral des élites démagogiques : la situation est catastrophique, la société est devenue esclave du système institutionnel qui a déraillé
Pour l'éducation : on assiste à l'effondrement de la transmission culturelle. Les jeunes font de longues études et ne trouvent pas d'emploi compatible
Pour l'économie : les entreprises sont à la peine, malgré les investissements. La start up nation fut un leurre
Que la fréquence des crises va augmenter ne se discute plus : globalisations, mondialisations, interconnexions, interdépendances, déséquilibres, universalisme, industrialisation, démographie galopante, etc. Sont autant de terreaux favorables à l'émergence de crises majeures face à l'inévitable imprévisible.
Tout ce que nous construisons depuis des siècles ne fait qu'abaisser notre résilience, malgré tous nos efforts (parfois insensés) de prévision et de prévention.
Les conséquences du changement climatique n'en sont qu'un exemple.
Alors le challenge de tous nos états ne sont plus de développer ni la massification, ni la décroissance mais de satisfaire nos vies, à être "heureux" dans l'incertitude.
L'idée même de planification, sans vision, sans idéal commun est une utopie qui ne résoudra pas grand chose !
Alors revenons à ce que la science nous a appris sur nous même, sur les hormones du "bonheur". Alors préférons un (e) candidat(e) qui AGISSE pour que chacun secrète plus :
- de dopamine (réussite et récompense) que de cocooning (assistanat, chèques en bois),
- d'endorphines (rire, bouger, agir, pleurer, s'engager) au blablating des réseaux (harcèlement moral, attentisme caché),
- d'ocytocine (entraide, confiance, amour) que d'individualisme (isolement, judiciarisation sans limite, égoïsme, égalitarisme),
- de sérotonine (respect, fraternité, sécurité, valeurs communes) au communautarisme (défiance, racisme, ressentiment, esprit de sécession)
Entre EM et MLP, qui est à même de nous rendre plus heureux ?
Il ne s'agit pas de n'importe quelles crises : les seules crises qu'imaginait l'Etat étaient des crises économiques et financières qui lui permettaient de critiquer les systèmes et d'en tirer profit en augmentant ses ressources et ses emplois.
Là, nous avons vécu une crise géosanitaire et une crise politique qui concernent directement la prévention et la gestion des crises par la France et l'Europe, et non seulement ces crises n'ont pu etre exploitées, mais elles ont mis en évidence leurs faiblesses.
Le mode de gestion vécu par les Français et Européens était la crise permanente de la regulation, avec des dirigeants et fonctionnaires vivant dans le modele précèdent, le compromis fordien, et à l'abri des crises ; aujourd'hui, ils sont directement concernés par un défaut de regulation et de controle.
Il s'agit donc d'extension des domaines de la crise en tenant compte des faiblesses de l'Etat.
C'est d'ailleurs pour ça que la gauche hurle au scandale, parce que l'Etat, lui aussi doit etre géré et régulé dans le cadre des règles de droit et non plus du rapport de force.