"Une vitrine pour la commune": la certification "ports propres" renouvelée pour 3 ans à Fréjus

Un récent audit a permis de renouveler – pour trois ans – les labels "ports propres" et "ports propres actifs en biodiversité" de l’enceinte. Cette dernière veut montrer l’exemple en matière d’écologie.

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T.H. Publié le 19/03/2021 à 07:02, mis à jour le 19/03/2021 à 09:32
Philippe Manon, maître de port principal chargé de l’environnement et de l’animation, ne ménage pas ses efforts pour mettre en place, chaque année, une série d’aménagements et d’actions de sensibilisation, propice au renouvellement des certifications de l’Afnor. (Photos Clément Tiberghien)

A Port-Fréjus, la Sem (1) ne prend pas la protection de l’environnement à la légère. Elle est même citée en exemple, à l’échelon national, pour ses nombreux aménagements et ses actions de sensibilisation depuis une dizaine d’années.

Le renouvellement du bail de trois ans des certifications "port" propre"" et "port" propre" actif" en biodiversité", accordé par l’Afnor (2) à la suite d’un audit, fin février, n’est donc pas usurpé. Et les conditions d’attribution de ces labels n’ont rien de laxistes.

"Ils épluchent tout"

"Les audits réguliers sont très sérieux et pointus, confirme Philippe Manon, maître de port principal, chargé de l’environnement et de l’animation. La dernière visite de l’employée de l’Afnor a duré deux jours. Elle a suivi notre dossier complet, vérifié nos données (comme nos consommations électriques), les aménagements effectués en matière d’environnement (tri et recyclage des déchets, eaux usées etc.), le cahier des charges, elle a interrogé le personnel… Bref, elle a tout épluché".

Hissé par L’Union des ports de plaisance de Paca il y a une vingtaine d’années, le drapeau "ports propres" flotte au-dessus de l’enceinte fréjusienne depuis 2011. "Ca nous a demandé huit ans de travail car, pour postuler, il a fallu faire face à toute forme de pollution potentielle, réaliser des aménagements, mettre aux normes le chantier naval, créer un service gratuit de pompage des eaux noires pour les bateaux, expliquer nos actions concrètes en matière d’éducation à l’environnement ou organiser des exercices de lutte anti-pollution à destination du personnel du port".

Pour aller plus loin

Feu vert pour le label "ports propres" donc, mais la SEM a souhaité "aller plus loin dans la démarche" et obtenu en 2018 la certification "ports propres actifs en biodiversité".

"Nous sommes par exemple engagés dans un système d’éducation vers les scolaires, les personnes handicapées et le public en général. Nous avons installé 56 nurseries de poissons sous les pontons et lancé un appel à projets avec l’Education nationale qui permet, sur une année, de recevoir une dizaine de classes de Fréjus et Saint-Raphaël pour les sensibiliser à l’environnement ou au cycle de vie des poissons".

Et ce n’est pas tout. L’été dernier a vu le ‘‘sentier du mérou’’ sortir de terre, avec ses modules pratiques, artistiques et ludiques pour sensibiliser les usagers aux enjeux écologiques. Que dire, aussi, de l’écho du cachalot, une manifestation bien ancrée qui a permis en 2020 à 145 élèves, à des personnes handicapés et à des plaisanciers de réviser les éco-gestes à adopter sur le port pour limiter l’impact humain sur l’environnement.

"Une vitrine pour la commune"

L’année dernière a, par ailleurs, été l’occasion d’organiser la première Fête de la biodiversité marine et le ‘‘Cinemer passion’’ (des films documentaires sur le milieu marin projetés gratuitement en plein air).

Quant aux retombées occasionnées par ces labels, elles ne sont pas mercantiles, explique Philippe Manon : "Les visiteurs sont très sensibles à nos actions en faveur de l’environnement. Des clients, notamment ceux qui ont de gros bateaux, viennent exprès. Mais notre démarche n’est pas commerciale. Il est question de visibilité, de changer l’image des ports de plaisance qui doivent montrer l’exemple. Ces certifications constituent aussi une vitrine pour la commune".

À titre d’exemple, sur les deux prochaines années, 280 000 euros seront consacrés au sentier du mérou et au futur sentier sous-marin artificiel à l’entrée du port. Avec l’aide financière de la Région, de l’agence de l’eau et de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

1. La Société d’économie mixte qui gère l’enceinte.

2. Association française de normalisation.

Le sentier du mérou, déjà bien doté, va être prochainement enrichi de six autres modules.

Cap sur les prochaines étapes

Cette année, des aménagements entrant dans le cadre de la certification "ports propres actifs en biodiversité"’ devraient encore sortir de terre, ici et là dans l’enceinte portuaire. Le sentier du mérou, déjà bien doté, va être prochainement enrichi de six autres modules. Autre projet phare, celui du sentier sous-marin artificiel à l’entrée du port qui montre petit à petit le bout de son nez.

"Mais nous attendons l’autorisation de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) pour l’officialiser" indique Philippe Manon.

Dans les cartons également, la création d’une ‘‘aire marine éducative’’ avec l’opportunité pour une classe de Fréjus de suivre son évolution sur plusieurs années.

Au chapitre des nouveautés, le nouvel îlot du port, en travaux, devrait être inauguré le 27 juin prochain, tandis que des structures géantes (cachalot, tortue, requin...) feront prochainement leur apparition, quatre périscopes seront installés pour aborder les thèmes de la pollution sonore et de son impact sur les animaux marins.

À noter, enfin, que la commune devrait signer la ‘‘charte du sanctuaire Pelagos’’ cet été et que la semaine ‘‘Affoilante’’, prévue les 30 avril, 1er et 2 mai est finalement annulée et reportée les 29, 30 avril et le 1er mai 2022.

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