Football : les Américaines décrochent l’égalité salariale avec les hommes

Les joueuses sélectionnées en équipe nationale seront désormais payées autant que leurs homologues masculins, lors de leurs matchs amicaux ou des tournois.

Source AFP

L'équipe nationale féminine des États-Unis, représentée ici par la star Megan Rapinoe, a remporté un paiement de 24 millions de dollars et une promesse d'égalité de rémunération à l'avenir dans un règlement historique avec US Soccer.

L'équipe nationale féminine des États-Unis, représentée ici par la star Megan Rapinoe, a remporté un paiement de 24 millions de dollars et une promesse d'égalité de rémunération à l'avenir dans un règlement historique avec US Soccer. © JOHANNES EISELE / AFP

Temps de lecture : 2 min

C'est une grande victoire pour les championnes américaines du ballon rond. La Fédération de football s'est engagée à payer l'équipe nationale féminine au même niveau que l'équipe masculine. L'accord a été scellé avec un groupe de joueuses, dont la star Megan Rapinoe, qui avaient poursuivi l'instance. « US Soccer s'est engagé à verser un salaire à taux égal à partir de maintenant pour les équipes nationales féminine et masculine lors de tous les matchs amicaux et tournois, y compris la Coupe du monde », détaillent les termes de l'accord entre les deux parties, transmis à l'Agence France-Presse mardi 22 février.

La newsletter international

Tous les mardis à 11h

Recevez le meilleur de l’actualité internationale.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Vingt-huit joueuses de l'équipe nationale féminine des États-Unis, championne du monde en France en 2019, avaient déposé un recours collectif contre la politique discriminatoire de la Fédération américaine de football. « Quand nous gagnons, tout le monde gagne », a applaudi sur Twitter la vedette américaine du football Megan Rapinoe, dans la foulée de l'annonce de l'accord. Ce dernier doit mettre fin aux poursuites engagées par ce groupe de joueuses et porte sur un total de 24 millions de dollars, dont 22 millions distribués selon un mode proposé par les joueuses de l'équipe nationale féminine.

À LIRE AUSSI Coupe du monde : pourquoi le football féminin cartonne aux États-Unis

Un profond déséquilibre entre les primes

L'application des termes de l'accord dépendra de la ratification d'une convention collective entre les joueuses de l'équipe nationale et la fédération. Une fois cette convention collective ratifiée et l'accord approuvé par un tribunal, les poursuites seront éteintes. La présidente de US Soccer Cindy Parlow Cone avait dit en septembre espérer « harmoniser » les primes liées à la Coupe du monde pour les équipes masculine et féminine américaines, afin de régler le contentieux opposant l'instance aux joueuses de l'équipe nationale. La question de ces primes a constitué un volet important du procès intenté par l'équipe féminine américaine en 2019, et notamment porté par Megan Rapinoe, accusant la fédération de « refuser obstinément » de payer ses joueuses et ses joueurs de manière équitable.

La Fifa a par exemple octroyé une prime de plus de 32 millions d'euros à la France lors de son succès planétaire en 2018 chez les hommes, alors que seulement 3,4 millions d'euros ont été versés aux Américaines lors de leur titre mondial de 2019. Et les joueurs américains, éliminés en huitièmes de finale en 2014, avaient reçu 4,5 millions d'euros alors que leurs homologues féminines n'avaient perçu que 1,45 million pour avoir remporté leur compétition. Avec quatre victoires en Coupe du monde, et autant de médailles d'or aux Jeux olympiques, l'équipe nationale féminine de football des États-Unis est la plus titrée de l'histoire du sport chez les femmes.

À LIRE AUSSI Aux États-Unis, les championnes du monde de foot se rebiffent

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (3)

  • psaint

    Qu’en est-il du football américain et du basket ?

  • jupicron

    Comme d'habitude les bien-pensants ont encore frappés.
    comme le fait remarquer B1234512 ce sont les clubs qui payent les joueurs et ce sont les rentrés publicitaires qui font rentrer l'argent dans les clubs.
    bref, hormis les équipes nationales qui bénéficient d'argent public tous les clubs dépendent des sponsors et donc au final du public.
    le sexe n'a rien à voir là dedans.

  • B1234512

    On sait bien que ce n’est pas l’équipe nationale qui paye mais les clubs. Et à la fin ce sont les gens qui regardent la télé qui payent par les abonnements et les publicités. Donc il faut être regardé et souvent. C’est pour ça qu’il y a autant de matchs en club. Le reste c’est de la com à la noix et à la mode.