Des archives inédites démontrent que Total a été alerté dès les années 1970 de l’impact climaticide de son activité. Elles dévoilent comment le groupe a déployé, en réaction, une stratégie pour insuffler le doute. Et saboté toute action politique en faveur du climat. Entretien avec Christophe Bonneuil, coauteur de cette enquête historique, publiée mercredi.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
TotalTotal est informé du dérèglement climatique depuis le début des années 1970. Depuis, la multinationale a sciemment déployé différentes stratégies pour annihiler tout volontarisme politique. C’est en substance ce que dévoile une étude scientifique sans précédent publiée mercredi, dans la revue Global Environmental Change, par les chercheurs Christophe Bonneuil (directeur de recherche en histoire au CNRS et enseignant à l’EHESS, Paris), Pierre-Louis Choquet (post-doctorant au Centre de sociologie des organisations, Sciences Po Paris) et Benjamin Franta (historien à l’université de Stanford, aux États-Unis).