2e injection d'AstraZeneca: Pourquoi le délai a-t-il été ramené à 8 semaines?

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2e injection d'AstraZenecaPourquoi le délai a-t-il été ramené à 8 semaines?

LUXEMBOURG - La ministre de la Santé a expliqué mercredi pourquoi les autorités avaient décidé de raccourcir le délai de 12 à 8 semaines entre deux doses d'AstraZeneca.

Les volontaires recevront leur deuxième dose 56 jours après la première.

Les volontaires recevront leur deuxième dose 56 jours après la première.

AFP

Selon les volontaires qui se sont inscrits pour être vaccinés avec l’AstraZeneca, le délai entre les deux injections est de 8 semaines contre 10 semaines auparavant, a indiqué le député écologiste Marc Hansen dans une question parlementaire. Il a interpellé la ministre de la Santé sur ce changement, alors que le Conseil supérieur des maladies infectieuses (CSMI, Luxembourg), la Ständige Impfkommission (Allemagne) et la Haute Autorité de Santé (France) préconisent 12 semaines entre les deux doses, «afin d’accroître l’impact positif sur l’efficacité vaccinale». «Quelle est la justification scientifique et médicale du raccourcissement du délai?», interroge le député.

Dans sa réponse, la ministre de la Santé, Paulette Lenert, a indiqué que l’Agence européenne du médicament, quand elle a rendu un avis favorable pour la mise sur le marché du vaccin AstraZeneca fin janvier, avait fixé un délai possible entre la première injection et le rappel de 4 à 12 semaines. Un avis derrière lequel s’était rangé le CSMI.

«Des raisons organisationnelles»

De nouvelles données scientifiques début mars ont plaidé pour un délai entre 8 et 12 semaines. «En pratique, le délai appliqué dans les centres de vaccination était généralement de 10 semaines», rappelle la ministre qui ajoute que «ce n’est que récemment (mi-avril, NDLR) que le CSMI a suivi les arguments avancés par la Ständige Impfkommission et la Haute Autorité de Santé qui proposaient maintenant un délai de 12 semaines». Cette recommandation «se base sur une seule étude scientifique, non encore évaluée par des pairs», note Paulette Lenert.

La ministre l’admet, ce raccourcissement a été retenu, «essentiellement pour des raisons organisationnelles». En se défendant: «S'il semble bien acquis qu'une vaccination entre la 8e et la 12e semaine est plus favorable par rapport au rappel initialement prévu à 4 semaines, il est moins certain qu'il y ait une différence réelle entre une vaccination à 8 ou 12 semaines». Et d’avancer que la région bruxelloise a annoncé qu’elle réduisait le délai à 8 semaines et que la Wallonie y songeait également.

Le Premier ministre Xavier Bettel recevra ce jeudi sa première injection et devra donc patienter jusqu'au 1er juillet pour recevoir sa deuxième dose.

(mc/L'essentiel)

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