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Les revoilà. Les revoilà, ceux dont Jean Cau, fils de paysans et ancien secrétaire particulier de Jean-Paul Sartre, parlait dans Les Paroissiens. « D'abord enfant chez les pauvres, ensuite homme chez les bourgeois, je croirai toujours que l'enfance a été ma vérité et l'âge adulte mon carnaval », écrivait-il au moment de rompre avec la gauche existentialiste des années 1960, qui régnait encore sur « quelques hectares » de Saint-Germain-des-Prés. Qu'était donc ce carnaval ? Le spectacle d'une bourgeoisie œdipienne qui parlait de l'ennemi sans deviner qu'elle parlait de ses pères, qui prônait la lutte des classes en ayant lu Marx mais surtout Freud, qui idéalisait la figure du prolétaire sans jamais l'avoir vu autrement qu'à son service, chez Lipp ou à la maison.
Les revoilà donc. Avec...
Lafargue Raphael/ABACA – Gérard AIME/GAMMA-RAPHO – JOEL SAGET/AFP – SIPA – MAXIME BIHOREAU/SIPA – ©Basso CANNARSA/opale.photo – Jacques BENAROCH/SIPA – LAURENT BENHAMOU/SIPA – Jaak Moineau//SIPA – Max BAUWENS/REA – Lydie Lecarpentier/REA POUR « LE POINT » – Aventurier Patrick/ABACA POUR « LE POINT » (x2) – Corentin Fohlen/ Divergence.
Même Yves Montand a fait marche arrière mais c'était un homme intelligent...
La GRANDE erreur des marxistes et autres révolutionnaires : penser qu'en renversant l'ordre ancien, on en créera un nouveau, heureux et bienfaisant, alors même que perdurent toujours en l'être humain, les mêmes vieux réflexes prédateurs et paranoïaques, conduisant chaque fois à la formation d'une intelligentia bureaucratique et totalitaire, faisant le malheur du peuple et organisant sa soumission, sa désinformation, sa domination et son exploitation, par les moyens de la propagande et des multiples tromperies qu'elle véhicule.
Il est donc indispensable que les foules humaines cessent enfin d'accorder une confiance naïve et aveugle envers les êtres médiocres et ambitieux, qui se sont portés au faîte du pouvoir (ou qui veulent s'y porter) et s'en montrent chaque fois les indignes détenteurs.
La cessation de la confiance et la cessation de l'obéissance, tant redoutées par le pouvoir en place, sont ainsi les moyens de la cessation de la servitude et de la cessation de l'illusion et des multiples croyances aberrantes, dans lesquelles les êtres humains se sont délectés et ont été plongés depuis si longtemps.
Et comme chantait le Grand Jacques Brel : les bourgeois c'est comme les cochons, plus ça devient vieux plus ça devient bête, les bourgeois c'est comme les cochons, plus ça devient vieux plus ça devient...