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Le pont du Bazacle à Toulouse

[compte-rendu]

Année 1973 131-4 pp. 371-372
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Le pont du Bazacle a Toulouse. — - Au Moyen Age, Toulouse n'avait pas moins de quatre ponts sur la Garonne, qui étaient, d'amont en aval, le pont de Comminges, appuyé sur l'île de Tounjs, non loin de l'actuel pont Saint- Michel ; le Pont Vieux, sensiblement à l'emplacement de l'actuel Pont-Neuf ; le pont de la Daurade, dont une arche est encore visible sur le mur de l' Hôtel-Dieu ; enfin, plus loin vers le nord, le pont du Bazacle.

Ce dernier avait été construit pendant les graves événements dont la ville fut le théâtre dans la première moitié du xuie siècle, à la suite de la croisade contre les Albigeois. Tout porte à croire que les travaux aient été entrepris après 1211 et achevés en 1218, date à laquelle on enregistre une donation pour l'entretien. La Chanson de la croisade albigeoise, traitant des événements de 1219, spécifie d'ailleurs que ce pont était « nouvellement construit ». Or, il convient de rappeler, entre autres, que, de 1211 à 1219, Toulouse a subi trois sièges, Simon de Montfort ayant été tué sous ses murs en 1218. On ne peut qu'admirer la ténacité confiante des Toulousains, adonnés aux travaux publics au cours d'une telle période. Mais ne faut-il pas rappeler, dans le même domaine, que le comte de Toulouse donna l'ordre, pendant le premier siège, de poursuivre les travaux de la cathédrale Saint-Étienne ?

On ne connaissait pas, jusqu'à présent, l'emplacement exact de ce pont du Bazacle. Georges Fouet, bien connu, pour sa fouille de la villa gallo-romaine de Montmaurin, a procédé, avec Georges Savès, à trois campagnes de recherches, dont celle de 1973 a été décisive. Il avait d'abord pensé que le pont n'était qu'un aménagement, pour un passage permanent, du gué du Ramier du Bazacle qui avait été utilisé dès l'Antiquité pour traverser la Garonne. Mais il a découvert, sur ce gué, des vestiges prouvant que le pont n'était point une construction en charpente, mais bel et bien un ouvrage en maçonnerie. Il a pu étudier en particulier un fragment d'une pile, avec éperon vers l'amont, mesurant environ 6 mètres de long sur 3 de large, faite d'assises de gros cailloux roulés, séparés par des lits de mortier de chaux, et d'assises de briques.

Les bâtisseurs avaient apparemment choisi ce gué en raison des hauts fonds qu'il offrait pour une construction rapide et plus économique. On note que l'emplacement se

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