Journée d'étude Arthur et les Minimoys, l'intégrale de la saga de Luc Besson
Journée d'études / Marathon
cinéma : Arthur et les minimoys,
Le
Cinéma Arvor, en partenariat avec le département
Cinéma de l'Université de Rennes 2, est heureux
d'accueillir le premier colloque international consacré
à la saga d'Arthur les Minimoys,
fleuron de l'industrie cinématographique française
ayant rebattu les cartes de l'animation mondiale à
l'orée du XXIème siècle.
Programme
🔸9H :
Accueil des participants (réservé aux
sachants)
🔸9h30
(ouverture public): Arthur et les
Minimoys de Luc Besson, 2006 ,1h30.
Comme
tous les enfants de son âge, Arthur est fasciné par
les histoires que lui raconte sa grand-mère pour
l'endormir : ses rêves sont peuplés de tribus
africaines et d'inventions incroyables, tirées d'un vieux
grimoire, souvenir de son grand-père
mystérieusement disparu depuis quatre ans.
Et si
toutes ces histoires étaient vraies ? Et si un
trésor était véritablement caché dans
le jardin de
la
maison ? Et si les minimoys, ces adorables petites
créatures dessinées par son grand-père,
existaient en chair et en os ? Voilà qui aiderait à
sauver la maison familiale, menacée par un promoteur sans
scrupule !
"Luc
Besson, de plus en plus (...), conjugue ses techniques
d'animations (...) révolutionnaires à un imaginaire
(...)." Les
Inrockuptibles
Dans ce
premier opus de sa saga, Luc
Besson fait dialoguer avec virtuosité image analogique et
image numérique à travers un récit aussi
échevelé que métatextuel sur les mutations
du cinéma. La brèche est ouverte ! James Cameron
s'y engouffrera (avec le succès que l'on sait), avec son
Avatar qui sortira 3 ans plus tard.
🔸11h15
: Conférence : « La revanche des
pixels, André Bazin contre les Minimoys » par
Jean-Baptiste Massuet, maître de
conférence cinématographiques à
l'université Rennes 2
A travers
l'hybridation des régimes d'images à l'œuvre
dans Arthur et les minimoys, Luc Besson règle t'il son
compte au réalisme ontologique de l'image
cinématographique cher à André Bazin en
déclenchant une «hémorragie
massive de réalité» ? Ou revient
il aux sources en faisant des pixels (les minimoys), la
prolongation systémique d'un Réel
reconfiguré ?
🔸12h00
: Repas libre (mais
conscient)
🔸12h30
: Démonstration en casque VR de la
célèbre attraction Arthur l'aventure
4D, du Futuroscope.
+
Dégustation de chou farci poitevin.
En
partenariat avec Clair Obscur et le Conseil général
de la Vienne.
🔸13h15
: Arthur et la vengeance de Maltazard, 2009,
2h14
Arthur
est au comble de l'excitation : c'est aujourd'hui la fin du
dixième cycle de la Lune, et il va enfin pouvoir regagner
le monde des Minimoys pour y retrouver Sélénia.
Dans le village, tout est prêt pour l'accueillir : un grand
banquet a été organisé en son honneur, et la
petite princesse a passé sa robe en pétales de
rose... C'est sans compter le père d'Arthur, qui choisit
précisément ce jour tant attendu pour quitter plus
tôt que prévu la maison de sa grand-mère. Au
moment du départ, une araignée dépose dans
les mains du jeune garçon un grain de riz sur lequel est
gravé un message de détresse. Pas de doute,
Sélénia est en danger, et Arthur n'a plus qu'une
idée en tête : voler à son secours
!
«
Cet épisode 2 est supérieur : mieux écrit,
réalisé, maîtrisé. Mieux tout.
» Le Journal
du Dimanche
Après
le melting pot technologique, Luc Besson orchestre dans ce
deuxième opus, un vivifiant gloubiboulga
culturel :
culture jamaicaine, expressionnisme allemand,
féérie slave, culture pub, un soupçon
d'érotisme hamiltonien. Nous assistons là à
une radicale subversion du récit classique de la jeune
princesse en détresse, figure classique du
cinéma réactionnaire que Luc Besson a constamment,
et avec acharnement, tenté de retravailler au fil de sa
filmographie, comme un contrepoint à la misogynie
empirique de l'histoire du cinéma. Dans un ballet
cosmopolite des formes et des discours, il donne à voir
une logique d'assimilation-réjection des principes des
Vieux Mondes - ceux du virtuel de nos imaginaires
formatés.
🔸15h30
: Conférence d'Eric
Neuhoff «
Le Cinéma en images de synthèse, c'est faire faire
numériquement de jolies choses à de jolies femmes
qui s'accordent à nos désirs »
La
déliquescence
des
récits classiques est depuis longtemps acté
à l'heure où sort du les écrans Arthur et
les Minimoys 2. Où sont passés, les Catherine
Deneuve, Jacqueline Maillan et Isabelle Adjani ?
"Une
bonne histoire, une bonne histoire et
une
bonne histoire", disait Gabin
quand on lui demandait quel était le secret d'un film
réussi. Une leçon qu'aura retenu
et
magnifié Luc Besson
qui livre avec cette suite puissamment romanesque et furieusement
sexy une variation osée
des
aventures d'Antoine Doinel. Le manifeste d'une
génération Tektonik.
🔸16h
: Arthur 3 La Guerre des Deux Mondes de Luc
Besson, 2010, 1h41
Maltazard
a réussi à se hisser parmi les hommes. Son but est
clair : former une armée de séides géants
pour imposer son règne à l'univers.
Seul
Arthur semble en mesure de le contrer… à condition
qu'il parvienne à regagner sa chambre et à
reprendre sa taille habituelle ! Bloqué à
l'état de Minimoy, il peut évidemment compter sur
l'aide de Sélénia et Bétamèche, mais
aussi - surprise ! - sur le soutien de Darkos, le propre fils de
Maltazard, qui semble vouloir changer de camp. A pied, à
vélo, en voiture et en Harley Davidson, la petite troupe
est prête à tout pour mener le combat final contre
Maltazard. Allumez le feu !
"Arthur
3 remplit son contrat, en lorgnant sur l'Amérique
nostalgique des tableaux de Norman
Rockwell..." Le
Figaro
🔸18h
: Conférence de Michel Ciment
« Une Amérique
du Grand
Canyon vu de
la RN72 »
Luc Besson,
est l'un des grands visionnaires incompris
de notre
époque. Michel Ciment, spécialiste
international
du
cinéma, thuriféraire de
l'oeuvre de Stanley Kubrick et panégyriste louangeur de
Joseph Losey, mais aussi confident de
trente ans du metteur en scène,
il nous
expliquera pourquoi, plus qu'aucun autre cinéaste
contemporain, le réalisateur du 5ème
élément aura su projeter sur les écrans
l'imaginaire de notre temps.
Si dans les
deux premiers Arthur et les Minimoys, la digue protégeant
la Réalité des assauts du virtuel tenait encore
timidement, elle cède définitivement avec ce
troisième opus. Fini les chocs scalaires entre les grands
humains analogiques et les petites créatures
numériques. Tout est désormais
considéré par l'œil de la caméra en
parfaite équité. Il en va de même pour les
références culturelles foisonnantes fruit de
l'érudition gourmande de son auteur. Dans ce
troisième opus, Norman Rockwell dialogue avec Zep, Mozart
avec Eric Serra, Shakespeare avec Guillaume Musso. Les figures
paternelles (la nemesis Matlazard et le père d'Arthur)
cohabitent dans le plan et doivent entamer le dialogue
malgré leurs différences. Dans le secret de la
suture. Une
leçon de démocratie esthétique
et un
vibrant appel à la tolérance.
🔸19h
: Apéritif dinatoire + DJ Set d'Eric Serra +
Signature de la biographie d'Arthur, "l'animateur le plus con de
la bande FM"
🔸19h30
: Ciné Rétro Gaming
Arthur
et les minimoys le jeu vidéo Game Boy
Advance joué par Karim Debbache. Retransmis sur Twitch et
projeté sur grand écran (Salle 1).
Tarif unique
: 10 bitcoins
🔸20h15:
Arthur la malédiction de
Barthélémy Grossmann, 2022, 1h27
Précédé
d'une introduction (vidéo) par Thalia Besson,
comédienne
Alex
est un fan des films Arthur et les Minimoys depuis qu'il est
enfant. Pour son anniversaire, ses meilleurs amis lui font la
surprise de l'emmener dans la maison abandonnée où
le film a été tourné. Aucun d'eux ne se
doute alors qu'ils se dirigent vers un piège
machiavélique et mortel. Ce qui était autrefois un
rêve d'enfant va bientôt se transformer en
véritable cauchemar...
"(...)un
jeu de massacre aussi imaginatif (...)".
Télérama
🔸21h45
: Parvis de la gare sud, manifestation des
étudiants en cinéma exploités sur le film
(10 minutes avant intervention des
Forces de l'Ordre - offre soumise à
conditions)
🔸22h00 :
Conférence de Jean Baptiste Thoret
« Une Expérience
extra-hexagonale du chaos"
Comment Luc
Besson, cinéaste populaire, incompris par la presse,
adulé par le public, jalousé par la profession,
retravaille et prolonge la radicalité du cinéma
américain des années 70 en y adjoignant la
modernité pré-post-moderne des films des
années 80 ? En retraçant les origines fictionnelles
et cinégéniques de son oeuvre, Jean-Baptiste Thoret
explicite et creuse dans les méandres de nos démons
et des travers de l'époque, à l'oeuvre dans le
cinéma de Luc Besson. Résolument tourné vers
le futur, Besson est aussi et avant tout un enfant du flux du
cinéma radical et contestataire du Nouvel Hollywood, en
lutte contre les industries culturelles dans lesquelles se
perdent les idéologies, et dont son cinéma en est
l'éclatant marqueur. Les Minimoys rêvent-ils de
moutons numériques ?
🔸23h (sous
réserve que Jean-Baptiste Thoret s'arrête de parler
à temps) : Arthur et les
Minimoys, la série de Pierre-Alain Chartier,
2018, 10h (23 x 26 minutes)
suivi d'un
making of exclusif (30 minutes)
Arthur
est un jeune garçon de 10 ans, vif et ingénieux. Il
passe toutes ses vacances dans la maison de sa grand-mère
adorée. Ce jardin abrite un monde invisible pour la
plupart. Arthur, lui, a découvert un passage qui lui
permet d'explorer le monde des Minimoys, un peuple minuscule. Il
en devient lui-même un en entrant dans ce monde. Les
Minimoys sont confrontés à de multiples menaces,
dont l'invasion des armées de Maltazard, l'ennemi
juré des Minimoys, qui règne sur les
Seides.
Petit
garçon solitaire et rêveur, Arthur devient un
héros téméraire, qui mènera tout un
peuple vers la reconquête de sa liberté.
Accompagné de ses camarades Sélénia et
Bétamèche, il vit d'intenses aventures.
En
partenariat avec le SAMU
🔸Interlude
à 2h30 : Conférence "Les images
de l'eau dans Arthur et les minimoys" par Éric
Thouvenel, professeur en études
cinématographiques à l'université Paris
Nanterre.
Le film de Luc Besson est un chef-d'oeuvre
expérimental à redécouvrir de toute
urgence. La tresse figurative de ses régimes d'images,
le montage par implosion ou condensation qui structure ses
scènes d'action, la multitude de
références cachées aux figures pensives
de Masaccio ou de Botticelli, en font l'une des œuvres
les plus audacieusement radicales de ce début de 21e
siècle. A travers les trajets, les rythmes et les
éclats lumineux de l'eau, on verra comment Luc Besson
utilise le numérique pour réinventer la
matière, rêver ses transferts, ses
métamorphoses... et nous faire, peut-être
revenir au monde.
🔸2
avril, 10h30 : fin du marathon. Brunch offert par la
Comité Régional des Pêches Maritimes et des
Elevages Marins de Bretagne.
Les
communications du colloque feront l'objet d'une publication aux
Presses Universitaires de Rennes.
Un tirage
limité à 100 exemplaires au format minimoy sera
réservé aux spectateurs du marathon.
Marathon Ciné