Éviction de personnes aînées : François Legault se dit « ouvert » à travailler avec QS
Le premier ministre du Québec François Legault (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz
Le premier ministre québécois François Legault accepte la main tendue de Québec solidaire (QS) pour travailler à mieux protéger les personnes aînées des évictions. C'est ce qu'il a indiqué dans une lettre au chef parlementaire solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, qui a été publiée mardi sur le réseau social X.
M. Legault répondait à une missive de M. Nadeau-Dubois, dans laquelle ce dernier avait lancé un appel au compromis pour moderniser la loi communément appelée « loi Françoise David ».
Adoptée en 2016, cette loi stipule qu'un aîné de plus de 70 ans qui a un revenu très faible et qui habite son logement depuis plus de 10 ans ne peut être évincé.
Un nouveau projet de loi de QS vise à élargir les critères afin d'inclure notamment les personnes de 65 ans et plus qui vivent dans leur logement depuis au moins cinq ans. Le revenu minimal pour avoir droit à cette protection augmenterait également.
Dans son message, mardi, le premier ministre se dit ouvert
à se pencher sur les demandes de QS.
Regardons ça ensemble, de bonne foi, et voyons si nous pouvons trouver des solutions raisonnables.
Cependant, même si nous voulons tous protéger nos aînés des évictions, nous devons comme législateurs faire très attention de ne pas provoquer des effets pervers qui pourraient empirer leur situation, au lieu de l’améliorer
, précise-t-il, sans fournir de détails sur les effets pervers
potentiels.
François Legault décrit aussi longuement dans sa lettre ce que son parti a fait pour les personnes aînées et le logement, pour finalement écrire : Notre ministre responsable de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, a toujours été ouverte à la discussion.
Gabriel Nadeau-Dubois s'est réjoui de la réponse du premier ministre. C’est une bonne nouvelle. On ne se privera pas de le souligner
, a-t-il affirmé en point de presse à l'Assemblée nationale.
Si le premier ministre du Québec n’avait aucune intention de poser [un] geste pour protéger les locataires aînés, il ne m’écrirait pas une lettre pour me dire : “Gabriel, je pense qu’on est capables de s’entendre”.
Je demeure convaincu que c'est possible de trouver un terrain d'entente et que c'est nécessaire
, a renchéri le chef parlementaire.
Il y a deux semaines, la Coalition avenir Québec a accepté d'appeler le projet de loi 198 de QS qui élargirait la portée de la loi Françoise David. Malgré cela, le gouvernement avait jusqu'à présent montré peu d'enthousiasme pour faire adopter la pièce législative.
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Avec les informations de La Presse canadienne