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Tout d'abord…

Adios, petites licornes !

Le mois de septembre débute à peine et vous avez déjà envie de poser votre dem’ ? Pas de panique ! Pendant ces quelques semaines sans Tech Trash, certains en ont profité pour se lâcher en bonne et due forme, l'occasion de souffler un petit coup et d'admirer :

Et parce qu'on sait se faire plaisir, on n'oublie pas d'ajouter un nouveau mot à notre « petit lexique de l’innovation » avec une étonnante trouvaille sémantique : « dragon », nouvelle (et jolie) façon de désigner les startups non pas valorisées à 1 milliard (c'est ridicule, voyons !) mais à 12 milliards de dollars. Pourquoi donc ? Car « $1 billion just isn't that cool anymore ». C'est dit ! Comme dans un joli conte de fée émaillé de pâquerettes, les dragons viennent donc rejoindre la terre promise des licornes, minotaures, décacornes et autres pentacornes… Mazel tov !

Et pour celles et ceux qui souhaitent placer leurs milliards de manière un peu plus intelligente, vous pouvez toujours nous soutenir par ici ou encore par là (rentabilité assurée)… Sur ce, bonne rentrée (bien à la bourre), et on enfourche le dragon ! 🐉

La bonne (?) nouvelle de la semaine

Erreur 404

Vous avez connu la pandémie, les inondations, voire même les mégafeux… Mauvaise nouvelle : c'est une tempête solaire qui nous pend désormais au nez ! Vraiment ? Bon, certes, c'est un peu plus subtil que ça : selon une récente étude de la chercheuse américaine Sangeetha Abdu Jyothi, un tel risque est assez faible (entre 1,6 et 12% par décennie) mais pas complètement improbable non plus. La preuve en images : en 1859, lors de la plus grande tempête solaire jamais enregistrée, les éruptions sont si puissantes que des aurores boréales sont observées jusqu’à Cuba. Interrogée par Wired, la chercheuse américaine explique comment une telle tempête solaire, si elle se produisait aujourd’hui, pourrait causer de sérieux dommages à toute notre infrastructure technologique et provoquer la pire catastrophe imaginable pour tous nos copains influenceurs : un black-out d’InternetInternet apocalypse » en VO)… Ça fleure bon la SF !

Parce qu’on a tendance à l’oublier : Internet est tout sauf immatériel. On a beau parler de « cloud », de « sans contact » ou de « remote » : derrière chaque match gênant, chaque call interminable sur Zoom, chaque mail pénible de votre boss signé « belle journée »… Se cachent des câbles. Des bons vieux (et vrais) câbles sous-marins qui relient les continents entre eux et qui pourraient être (un chouïa) fragilisés en cas de tempête solaire. Et en cas de rupture : plus de swipe, plus de scroll… Écran noir !
 
Dans Ravage publié en 1943, Barjavel imaginait un monde ultra-moderne frappé par une panne d’électricité géante. Il y décrivait un Paris futuriste (qu'il date à 2052) totalement immobilisé où toutes les machines, usines, voitures et même portes cessent brutalement de fonctionner. Privé d’électricité, le monde bascule dans le chaos le plus total, l'humanité devient zinzin : c’est la panique à bord. Vous aurez compris les grosses ficelles : en pleine seconde guerre mondiale, Barjavel voulait surtout dénoncer la dépendance croissante de l’humanité à la technologie… Pas sûr qu'il approuverait TikTok, du coup ! Une chose est certaine, cette histoire de tempête solaire nous force à nous interroger : que feriez-vous, en cas de panne généralisée d’Internet de plusieurs jours, voire semaines ? Vous avez trois heures. Et sur ce, belle journée !

La bullshit-quote du jour

« C’est au moment où tu te mets au milieu du vide que tu comprends que ce vide n’est pas vide. »

Louise Beveridge fait partie de ces gens qui n'ont pas le temps. Celle qui « arrive de Jakarta et repart à Londres le soir même » n'aime « rien tant que la vitesse »… Et tant pis pour les sorties de route ! Vous l'aurez compris : cette entrepreneure, qui a décidé (selon ses propres mots) de s'« ubériser », n'a pas le temps de musarder : l'heure tourne et le business n'attend pas ! Ancienne Dircom de Kering, notre chauffeuse VTC du marketing roule désormais pour Juste, une agence de « talent as a service ». Euh… d'intérim, du coup ?  

Et n'allez surtout pas lui parler de marché du travail (grand diable !): place au concept bien plus moderne de « marché d'expertise ». Car pour celle qui entretient un « rapport agile aux choses », le constat est sans appel : nous sommes rentrés dans l'ère de la « new decency ». Excellente nouvelle ! Bref, rien n'arrête notre as de la com', qui – heureusement – trouve encore le temps de philosopher entre deux avions : « Un sommet est une voie sans issue et la descente n’est pas indécente. ». Tiens, prends ça Rousseau ! 

L'innovation inutile de la semaine

Le robot chasseur de mégots

10 milliards. C’est le nombre de mégots jetés dans la nature PAR JOUR (à Marseille, ça monte jusqu’à 100 000 par heure…). Quand on sait que chaque mégot pollue 500 litres d’eau, c’est une catastrophe environnementale contre laquelle toutes les solutions sont bonnes à prendre… Mais pas d’inquiétude : ça ne va pas durer ! Grâce à Beach Bot, le nouveau Zorro du mégot, prêt à tout pour débarrasser les plages de ces saletés de cigarettes. En effet, avec ce petit robot de 80 centimètres de long, bardé de capteurs et affublé d’intelligence artificielle (eh oui), les mégots vont avoir la vie dure ! Ce n'est pas pour rien si Microsoft a été impliqué dans le développement de ce petit bijou technologique : le bot a tout d’abord été « nourri » avec des milliers d’images de mégots, afin qu’il puisse apprendre, un peu comme un enfant, à quoi ressemble ce qu’il va devoir exterminer. Et paf !
 
Encore au stade de prototype, les premiers essais sont plutôt concluants, et le Beach Bot ramasse pour l’instant une dizaine de mégots toutes les 30 minutes. Alors certes, la mission de notre compagnon à roulettes est aussi noble qu’ambitieuse, mais bon… Déjà, arrêtons d'en jeter autant par terre, non ?

Et au moins un truc intéressant
(c'est pour ça qu'on le met en gros)

« L’information sur Internet existe dans un paradoxe : d’un côté, Internet disparaît ; de l’autre, il n’oublie rien »

Avez-vous déjà essayé de retourner sur les sites web ou blogs que vous aviez l’habitude de consulter quand vous étiez ados ? Si c’est le cas, vous avez probablement fait le même constat que nous : une bonne partie d’entre eux ont tout bonnement été rayés de la carte. Cet article passionnant de CTRLZ Mag nous plonge dans cette contradiction inhérente à Internet : si on a l’impression que nos skyblogs un peu gênants seront toujours là, une bonne partie du contenu créé se retrouve pourtant inexorablement perdu. Et cela pour de nombreuses raisons : des liens cassés (le fameux « link rot »), la disparition de services entiers (vous vous rappelez de votre page Myspace ?) ou encore le fait qu’énormément de contenu ait été créé dans des groupes privés inaccessibles depuis une recherche Google.
 
Pour aller à l’encontre de cette perte massive de données, il y a bien sûr la célèbre Internet Archive et sa flopée de services (la Wayback Machine, la Whole Earth Web Archive…), mais il y a également des milliers de data hoarders (des accumulateurs numériques) qui se font un malin plaisir à récupérer tout et n’importe quoi pour l’archiver quelque part. On peut ainsi retrouver des sites web des années 2000 entièrement créés sur Flash ou encore le web yougoslave (le .yu), totalement disparu à la fin de la Yougoslavie. Sans oublier des millions de blogs et sites totalement inutiles, mais qui témoignent inexorablement du temps qui passe… 

Merci d'avoir perdu 5mn.

À jeudi prochain !


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