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Santé

Le jaque, un aliment prometteur

Ce fruit géant pourrait contribuer à résoudre les problèmes de malnutrition dans nombre de pays tropicaux.
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Jaque
Riche en vitamines et minéraux, ce fruit pèse jusqu'à 40 Kilos.
©Brigitte Merle

JAQUE. C’est le plus gros fruit du monde et pourtant, personne ne s’y intéressait vraiment jusqu’à présent. Quels sont les besoins agronomiques du jaquier, l’arbre qui donne ce fruit, le jaque ? Combien en produit-on ? Quelle est sa composition en vitamines et oligoéléments, ses apports énergétiques ? Mystère. 

Le fruit du pauvre

Le sort du jaque est cependant en train de changer. Les 15 et 16 mai dernier, une centaine de chercheurs du monde entier se sont réunis à Bangalore (Inde) pour faire le tour des connaissances et explorer les moyens d’augmenter la production. Car celui qu’on surnomme en Inde le "fruit du pauvre" pourrait aider à résoudre les problèmes de malnutrition dans nombre de pays tropicaux. 

Originaire du sud de l’Inde, le jaquier (Artocarpus heterophyllus) est un arbre portant des fruits pouvant peser jusqu’à 40 kilos. Vendu sur les marchés d’Asie, mais aussi au Brésil et dans les îles tropicales, cet aliment permet aux populations les plus défavorisées de faire la "soudure" lors des moussons, quand les légumes manquent. Il n’était jusqu’à présent jamais sorti de ce rôle.

Le jaquier aurait pourtant de nombreux atouts. Il s’épanouit aussi bien dans des régions très arrosées que dans des zones plus sèches. Le fruit contiendrait de nombreuses vitamines et il est réputé être riche en minéraux comme le phosphore, le fer, le potassium et le calcium, indispensables à l’équilibre alimentaire. Mais il a un gros défaut : il émet une odeur très désagréable. 

Il pourrait être commercialisé en conserve 

À Bangalore, les chercheurs ont donc échangé sur la diversité génétique de cette espèce, sur les biotechnologies qu’il faudrait mettre en oeuvre pour améliorer sa productivité, sur la recherche agronomique à financer pour ouvrir la voie à une intensification de sa culture, et sur les moyens d’augmenter sa diffusion, en boîtes de conserve par exemple.

C’est pourquoi le symposium a également accueilli 300 agriculteurs ayant débuté une exploitation plus intensive de l’arbre, ainsi que des entreprises de l’agroalimentaire. Le "fruit du pauvre" pourrait bien apporter quelques richesses.

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