The Eternal Youth – ‘Life is an Illusion, Love is a Dream’

The Eternal Youth – ‘Life is an Illusion, Love is a Dream’

Album / Kicking / 04.11.2022
Punk

En 2018, Me and You Against the World posait les bases de The Eternal Youth. Deux ans plus tard, entre deux confinements qui n’auront pas laissé l’opportunité au groupe de creuser son sillon en live, l’imparable Nothing Is Ever Over enfonçait pourtant le clou avec, dans son titre, la promesse d’une suite et d’une volonté d’en découdre à peine assouvie. C’est donc avec la régularité d’une machine bien huilée que le quatuor caennais revient sous les feux de l’actualité avec Life Is An Illusion, Love Is a Dream, un troisième effort tout au long duquel il assoit son identité, s’éloigne de ses influences nineties (bien qu’elles rôdent encore autour de Go Around In Circles) pour se tourner plus ouvertement vers ce qui le fait vibrer depuis gamin. Car on les imagine bien ces quatre bambins normands, le cul vissé dans le sable, les mains en visière au dessus des yeux pour tenter d’apercevoir les côtes anglaises au delà de la Manche, là ou dans les années 80, résonnait le punk aspergé d’un peu de post punk et de cold wave…

Oui, les Buzzcocks, The Chameleons, The Smiths, Undertones, XTC ou The Sound (repris sur le précédent disque) sont autant de noms qui, de près ou de loin, ont bercé The Eternal Youth et qu’on entend en filigrane tout au long des neuf titres de ce nouvel album (Gone But Not Forgotten, Morning Dew). Bien posées sur une section rythmique à la fois solide et vivante, les guitares tirent beaucoup plus modestement la couverture à elles, contribuant ainsi à la couleur de ce cru 2022, tout aussi généreux en singles. Car les refrains sont ici tout sauf illusion : de la guillerette entame Orphan au prenant et intense final Spleen and Urinal, en passant par No Rest For The Wicked, The Eternal Youth offre une nouvelle fois l’occasion de casser la routine de notre répertoire matinal sifflé sous la douche.

Puis il y a Insomnia, véritable plaque tournante de ce troisième album. Lancé sous la brume anglaise pour mieux atterrir sous un doux soleil californien, le morceau fait office de passerelle entre les deux décennies chères au groupe, et incarne à lui seul toute la maitrise du sujet ici décliné par quatre nostalgiques certes grisonnants, mais à l’aise par tous les temps.

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ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Orphan, No Rest For The Wicked, Insomnia


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